Sélène Saint-Aimé commence par travailler avec saxophone, trompette, et percussions puis adjoint les cordes, violon, violoncelle, contrebasse. L’idée du projet était de mélanger la chaleur des cuivres, le bois des cordes et le rythme du tambour ka. Charge aux musiciens de pousser leurs improvisations vers des contrées africaines, très rythmées. Des influences que la jeune musicienne et compositrice, aux origines caribéennes africaines, revendique pleinement.
« Mare Undarum signifie « mer des ondes », nom donné à une mare lunaire. Ce titre fait référence à mon prénom, Sélène, qui est la déesse de la pleine lune dans la mythologie grecque. C’est un album autobiographique : j’ai associé ces cratères lunaires à des moments de ma vie. Un cratère, c’est un impact physique et certains instants de l’existence le sont aussi. Autant d’événements qui provoquent chez moi des sons, des notes, des vibrations, des images et des mots. » L’album marrie six compositions originales de Sélène Saint-Aimé et trois « recompositions » de Steve Coleman, Villa Lobos et Mussorgski.
Sélène y chante parfois et dit ses poèmes, elle qui est impressionnée par la poésie, notamment celle de Philippe Jaccottet. « Ce que j’aime c’est que ma musique se gorge de souvenirs et d’émotions. »