Le 19 février 2021
– Communiqué de presse –
Festivals de musiques actuelles :
La ministre de la Culture apporte de premières réponses ;
Pour prendre leurs décisions, les professionnel·le·s attendent encore des précisions du Gouvernement
Le 18 février, la ministre de la Culture, fidèle à l’engagement pris le 29 janvier, nous recevait à nouveau pour aborder le sujet des festivals. Lors du premier rendez-vous, nous avions alerté Madame la ministre sur la position intenable de festivals en attente de réponses qui conditionnaient la tenue de leur édition 2021.
La ministre de la Culture, à l’occasion de ce deuxième échange, nous a apporté un certain nombre d’éléments de réponses.
Nous savons désormais que, à ce jour, l’ensemble des festivals seront limités à 5 000 spectateur·trice·s, en salle comme en plein air, sur un même site, en un même temps, et devront se tenir en configuration assise en respectant un protocole de distanciation.
Roselyne Bachelot s’est aussi engagée à un rendez-vous mensuel de concertation avec les festivals, sous ce même format, pour adapter ce cadre en fonction de l’évolution de la situation sanitaire.
Enfin, annonce a été faite de la création d’une enveloppe de 30 millions d’euros afin de concourir à la mise en place de formats alternatifs en 2021, cela pour l’ensemble des esthétiques (musique, théâtre, danse, etc.), ainsi que d’un fonds de 15 millions d’euros dédié à la captation de spectacles, toutes disciplines confondues.
Si l’obtention d’un cadre répond bien à la demande des festivals, il semble, en l’état, difficile de considérer que l’ensemble de nos manifestations puissent s’en satisfaire. De nombreuses esthétiques musicales (électro, hip-hop, métal, rock, etc.) sont incompatibles avec la configuration assise et cette annonce menace leur tenue.
De plus, afin de prendre les décisions qui nous incombent dans les plus brefs délais, sans risquer de mettre en danger nos entreprises déjà très fragilisées, nous avons besoin d’obtenir davantage de réponses :
À partir de quelle échéance la tenue des festivals, dans ces formats réduits, sera-t-elle effectivement possible ?
Les premiers festivals de la saison sont planifiés ces toutes prochaines semaines et attendent de savoir s’ils peuvent envisager un maintien, qui, manifestement, dépend de la réouverture de l’ensemble des lieux culturels.
Quels seront les protocoles d’accueil du public ?
Nous attendons tout particulièrement la validation de l’autorisation à servir des consommations et des repas aux festivalier·ère·s, condition indispensable à l’accueil de nos publics dans de bonnes conditions. Cette réponse est cruciale tant d’un point de vue économique qu’en termes de convivialité. La question de la non-distanciation entre festivalier·ère·s, essentielle dans les projections d’organisation, devra aussi être clarifiée.
Enfin, comment les organisations seront-elles accompagnées financièrement pour se plier à ces nouvelles contraintes ?
Les festivals, qui, par leur configuration ou leurs esthétiques musicales, se retrouveraient dans l’obligation d’annuler, pourront-ils compter tout au long de l’année 2021 sur les dispositifs d’aide transversaux, tels que l’activité partielle ou le fonds de solidarité ? L’enveloppe de 30 millions d’euros annoncée sera nettement insuffisante au regard des 6 000 festivals français, toutes disciplines confondues.
Nous attendons donc des réponses claires à ces questions et une prise de parole du Gouvernement qui devra ainsi préciser son intention de voir se dérouler des festivals en 2021.
Nous maintenons notre confiance dans le Gouvernement pour trouver rapidement des solutions pour permettre à des événements debout, même en jauge réduite, de se dérouler comme c’est par exemple le cas aux Pays-Bas dès cet été.
À l’heure actuelle et dans les conditions annoncées par Madame la ministre, nous ne pouvons dire que des festivals se tiendront cet été car, pour une majeure partie de nos publics, de nos artistes et de nos équipes, un événement assis réunissant 5 000 personnes maximum, peut-être sans accès au bar ou à la restauration, ne peut être appelé « festival ».
La saison des festivals 2021 sera donc sans aucun doute une saison alternative, avant un attendu retour à la normale dès la fin 2021…
Contacts presse :
AJC – Antoine Bos – antoinebos@ajc-jazz.eu – 06 76 82 90 03
De Concert ! – Mohamed Bahnas – contact@deconcert.org – 06 12 75 99 32
Technopol – Tommy Vaudecrane – tommy@technopol.net – 06 16 29 35 97
SMA – Aurélie Hannedouche – dg@sma-syndicat.org – 06 99 10 75 75