Sans vouloir se démarquer de certains festivals tout autant légitimes, il n’est pas anodin de rappeler que le D’Jazz Nevers Festival – avec d’autres, bien évidemment – relève d’une mission de service public. En quoi se caractérise-t-il ? Par un soutien à la création et à la scène créative en général. Par une attention à la scène émergente et féminine. Par un engagement déterminé dans des projets d’éducation artistique et culturelle. Et par une politique tarifaire attractive. Et si, dans une période de tensions budgétaires et d’inflation, le modèle que nous sommes plusieurs à défendre depuis toujours était, sinon la réponse, du moins une partie de cette dernière ? À savoir, réinterroger notre modèle économique, mais aussi rompre avec une certaine logique consumériste et faire le pari de l’intelligence du public, en suscitant sa curiosité, en proposant différents formats dans un souci de plus grand partage. C’est dans cet esprit que cette édition s’est – peut-être davantage encore – construite. La culture au plus proche des territoires, avec le même souci de l’exigence artistique, et qui ne s’adresse pas exclusivement aux publics métropolitains, mais aussi à ceux des villes médianes et du milieu rural… Un slogan que nous pouvons revendiquer, persuadés de l’importance de telles démarches et confortés par la fidélisation du/des public(s) à ce festival, dont la singularité est devenue au fil du temps la signature. Bon festival à toutes et à tous !
Roger Fontanel,
Directeur du festival