Pour ce festival 2023, l’association Jazz Pyr’ présente 24 formations pour 32 représentations (21 concerts payants / 11 concerts gratuits) dans 15 lieux différents. Une programmation artistique autour du Jazz contemporain et innovant, des musiques improvisées, de la musique actuelle favorisant la création, l’émergence, le développement de carrière artistique et la circulation des œuvres d’aujourd’hui. L’identité artistique du festival Jazz à Luz est toujours la même depuis 32 ans : programmer et défendre des esthétiques musicales Jazz engagées dans le sens de la création, de l’innovation et de l’émergence artistique, quitte à bousculer toutes les émotions et à prendre tous les risques…
Cette année, le point d’ancrage du festival est cinématographique avec la projection de trois documentaires musicaux consacrés au musicien John Zorn réalisés par l’acteur et cinéaste Mathieu Amalric. Une plongée dans l’univers foisonnant de ce musicien, emblématique et incontournable de la scène new-yorkaise.
Autour de cet événement qui va forcément passionner les amoureux de musiques aventureuses, nous avons construit le festival en suivant quatre axes de programmation :
LA DÉCOUVERTE ET L’ÉMERGENCE
Ces mots parfois galvaudés représentent pourtant l’ADN de notre festival. C’est bien cela que vient chercher le festivalier au mois de juillet à Luz-Saint-Sauveur. C’est aussi notre moteur car notre plus grand plaisir est de faire découvrir et d’étonner.
Une partie des groupes programmés feront leur tout premier concert en France et parfois même leur tout premier concert. Nous accompagnons par exemple une création, autour des musiques de Don Pullen par la pianiste toulousaine Betty Hovette. Nous présenterons également une toute nouvelle formation, nommée Bøl, qui est assez représentative de cette jeune génération de musiciens qui fait avancer le jazz, voir qui le dépoussière !
LA PRÉSENCE FÉMININE
Le déficit de musiciennes dans le paysage jazz en France est encore réel malheureusement. Depuis quelques années, tous les acteurs dans ce secteur se sont mobilisés et œuvrent pour un rééquilibre progressif. Nous apportons évidemment notre contribution à ce travail car il nous semble juste et essentiel. Cette année la plupart des formations seront mixtes. Nous allons également mettre en lumière par des cartes blanches le travail de deux musiciennes émergentes de notre région : la guitariste Marie Olaya et la pianiste Betty Hovette.
D’autres artistes musiciennes françaises ou étrangères seront mises en lumière comme Delphine Joussein, Rafaëlle Rinaudo, Mélanie Fossier, Farida Amadou, Mariel Roberts, Laura Totenhagen, Isabelle Duthoit, Charlène Moura et Sophie Boudieux (spectacle Dedans-dehors pour le très jeune public), Vera Baumann… Ainsi que le duo d’artistes plasticiennes et culinaires Bouillon Brume avec Camille Savoye et Anna Burlet.
LES ÉQUILIBRES GÉOGRAPHIQUES
Nous voulons faire également de ce festival un miroir multi face avec le reflet des scènes internationales, plus particulièrement européenne, française et régionale.
Scène Internationale
Après avoir exploré la scène des musiques improvisées Barcelonaise en 2022, cette année nous allons nous intéresser à nos voisins germaniques et flamands.
Sous le chapiteau principal du festival se produiront : le trio helvétique MingBauSet avec le plus suisse des batteurs américains Gerry Hemingway, le jeune Florestan Berset et la chanteuse Véra Baumann ; le Free Quartet, formation basée à Cologne, inédite en France, menée par le jeune trompettiste allemand Pablo Gïw qui s’entoure de 3 musiciennes à mieux connaître : Farida Amadou, Mariel Roberts et Laura Totenhagen ; le trio de la chanteuse et clarinettiste Isabelle Duthoit, avec Andy Moor, guitariste hollandais de l’emblématique groupe « The Ex » et Steve Heather, percussionniste du non moins emblématique Spiltter Orchestra berlinois ; l’explosif duo belge La Jungle et le solo de la bassiste bruxelloise Farida Amadou.
Scène Française
Malgré une belle vitalité musicale un peu partout en France, Paris reste l’épicentre du jazz et de la musique improvisée. Les formations que nous présentons sont réparties géographiquement, témoin des échanges débarrassés des différents chauvinismes territoriaux de la nouvelle génération de musiciens/nes… Au diable les identités régionales et générationnelles… et c’est tant mieux :
Le tout nouveau sextet Mobi Duck, autour de la flûtiste Delphine Joussein, entouré de jeunes musiciens/nes, reflet d’une génération en pleine effervescence créatrice ; le noïsy et virtuose quartet Pomme de Terre d’Aymeric Avice, pour une fin de soirée sismique ; le duo féminin Mamie Jotax, lauréat 2022 de Jazz Migration…
Scène Régionale
Une des missions des festivals est de soutenir les musiques de sa région ou de la région voisine. En ce qui nous concerne, et ce depuis le début de notre aventure, cette mission n’a rien de contraignant loin de là, tant la vivacité des scènes d’Occitanie et de Nouvelle-Aquitaine sont nourrissantes. Nous aurons encore cette année un immense plaisir à faire découvrir des nouveaux projets étonnants issus de la scène toulousaine. Nous avons basé notre travail cette année sur une carte blanche à deux musiciennes :
Betty Hovette, pianiste qui a longtemps œuvré dans la musique contemporaine et depuis son arrivée à Toulouse il y a quelques années s’est investie dans la musique improvisée en multipliant les rencontres et les projets les plus divers : Xibipiio en duo avec le guitariste Nicolas Lafourest ; une nouvelle création autour du pianiste Don Pullen avec Fabien Duscombs et Sébastien Bacquias ; Cirus Vircule un duo génialement bruitiste et tout terrain avec le percussionniste Laurent Paris.
Marie Olaya, jeune guitariste très singulière déjà très repérée dans le monde jazz sera présente sur plusieurs jours avec : son solo de guitare électrique Olaiia__ ; Dramatic Bongjo avec Nicolas Lafourest ; SaMouche, le tout nouveau quartet du saxophoniste Marc Démereau.
Nous présenterons aussi la formation Bøl avec les musiciens du collectif Baraque à Free (qui avait marqué le festival Jazz à Luz 2021, ainsi que nos amis du festival Météo de Mulhouse, avec la fougue de leur jeunesse ), et le duo PiPiPi avec Laurent Paris et Brunoï Zarn.
Le festif audacieux
Derrière ce mot se cache notre envie de faire de ce festival, non pas seulement un moment d’écoute, mais aussi un moment de partage et de bonne humeur : le ciment de l’édifice en quelque sorte…
Nous aurons aussi le plaisir de proposer les très énergiques projets rock de CxK (du collectif Sirventès), des palois de Fiasco et du duo La Jungle, que nous avons cité plus haut.
Nous retrouverons également : le duo Boucan (Mathias Imbert et Brunoï Zarn), la Compagnie du Coin qui investira les rues du village, le rock de Ultra Zook rencontrant la musique traditionnelle du collectif L’Excentrale dans Ramdam Fatal et Aman Tékés pour un voyage vers la Grèce…